L’Europe est un continent, mais c’est aussi une communauté d’états. Pour nous autres citoyens, la construction progressive de l’Europe des nations a impliqué nombre de changements. La libre circulation des biens et des personnes en est un des plus visibles, même si nous y sommes tellement habitués désormais que celle-ci nous semble naturelle. Mais à quoi correspond vraiment le marché commun européen ? Quelles sont ses origines et quel est son avenir ? Réponses dans cet article.
Les origines du marché commun européen
Le marché commun européen puise ses origines dans la création de la CECA dans les années 50. Cette Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier fut fondée suite au Traité de Paris et entrée en vigueur le 23 juillet 1952. Elle réunissait seulement six pays, la France, la RFA, l’Italie, les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg. Cette première organisation supranationale de l’histoire avait deux buts : la mise en commun des ressources et l’évitement de potentiels futurs conflits.
Quelques années plus tard, les six pays membres de la CECA font un pas de plus vers la construction économique de l’Europe avec la ratification du Traité de Rome en 1957. C’est ce traité qui fonde réellement le marché commun européen, notamment avec l’établissement de règles douanières communautaires. La Communauté Économique Européenne était née. Et le traité de Maastricht allait faire un pas de plus vers la structuration politique du continent.
Le Traité de Maastricht et ses conséquences
Le 7 février 1992, le Traité de Maastricht est ratifié par les douze états membres de la communauté. Entré en vigueur le 1er novembre 1993, il constitue une étape décisive dans la création d’une Europe unie. L’objectif d’antan de créer un marché commun européen est alors dépassé puisque les trois piliers qui définissent le cadre de cet accord ont vocation à couvrir les relations économiques bien sûr, mais aussi les affaires étrangères et les affaires intérieures des nations.
Le texte, fondateur de l’Union Européenne telle que nous la connaissons, a suscité de vives controverses lors de sa ratification. Les europhiles arguant de sa nécessité pour créer une Europe plus forte, mieux intégrée et mieux outillée afin de lutter notamment contre le concurrent américain, tandis que ses détracteurs ont mis en avant sa nature fédéraliste et sa mise en place imposée aux peuples.
Vers plus d’Europe économique ?
Le traité de Maastricht à quoi qu’il en soit constitué un tournant majeur pour tous les citoyens européens, notamment parce qu’il a permis au marché commun européen de se développer en autorisant la création de la monnaie unique : l’euro. Mais ce traité a aussi provoqué de profondes dissensions au sein de la communauté. Certains gouvernements ont notamment protesté contre la perte d’identité nationale qu’il engendrerait, tandis que d’autres lui reprochent son manque de considération pour les droits des travailleurs.
Quel avenir donc pour l’Europe économique et son marché ? La montée de l’euroscepticisme dans un grand nombre pays témoigne à tout le moins que certaines adaptations devront peut-être être appliquées pour permettre à l’Europe de continuer à intégrer les nations. Mais pour beaucoup, le marché commun européen constitue une chance puisqu’il permet d’exporter plus facilement, par exemple du mobilier gothique, vers les pays de la communauté.
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