Vous disposez de plusieurs choix de statuts juridiques si vous envisagez de créer votre propre entreprise. Celui d’auto-entrepreneur fait partie des plus avantageux, notamment au niveau fiscal. Mais surtout, les démarches de sa création ont été simplifiées. C’est, entre autres, les raisons pour lesquelles bon nombre d’individus décident d’opter pour cette forme juridique. Celle-ci vous permet, d’ailleurs, de choisir entre différents types d’activités. Pour faire efficacement votre choix, il convient de définir sa catégorie. Découvrez dans cet article les méthodes pour y arriver.
Qu’est-ce qu’une auto-entreprise ?
Un auto entrepreneur est un entrepreneur individuel qui exerce une activité professionnelle indépendante de manière régulière ou ponctuelle. Ce statut est particulièrement plébiscité pour sa simplicité au niveau de sa création et de sa gestion au quotidien.
Quant au choix de l’activité, vous disposez de plusieurs options regroupées en trois catégories : commerciale, artisanale et libérale. En outre, toute personne physique peut créer une auto-entreprise. Sauf si celle-ci est en arrêt de travail, en congé ou jouit déjà du statut de travailleur indépendant.
Quels sont les avantages d’une auto-entreprise ?
Créer une auto-entreprise comporte divers avantages :
- Grâce à une gestion quotidienne simplifiée, l’auto-entrepreneur n’a pas à rédiger de statut. Il n’est pas non plus tenu de réaliser des bilans comptables ou des publicités légales obligatoires.
- L’auto-entreprise se distingue des autres statuts par la rapidité des formalités de création. La déclaration de constitution peut se faire en ligne. Vous n’avez qu’à remplir le formulaire P0 micro-entrepreneur et à transmettre les justificatifs au CFE dont vous dépendez. Votre numéro de siret vous sera remis 1 à 4 semaines après ces démarches.
- Le statut d’auto-entrepreneur est accessible à tous les profils (étudiant, demandeur d’emploi, salarié, fonctionnaire, retraité, dirigeant assimilé salarié…). Il vous permet de conserver votre statut actuel tout en créant une auto-entreprise. Ainsi, vous pouvez cumuler les revenus issus de cette dernière avec votre salaire.
- L’auto-entrepreneur bénéficie d’une franchise de TVA qui lui permet de ne pas être redevable de celle-ci. Il ne doit toutefois pas dépasser certains seuils de chiffre d’affaires.
- En créant une auto-entreprise, vous profitez d’un régime fiscal simplifié. En effet, vous pouvez opter pour le versement libératoire. Il s’agit d’un pourcentage prélevé sur votre chiffre d’affaires au titre de l’impôt sur le revenu. Son taux est fixe et dépend de la catégorie de votre activité. Ce qui vous permet de payer moins d’impôt au cas où votre chiffre d’affaires est moins important.
- Grâce au régime auto-entrepreneur, vous avez la possibilité de cumuler plusieurs activités. Vous pouvez donc exercer une activité principale et d’autres activités secondaires en parallèle.
Auto-entrepreneur : comment trouver la catégorie qui correspond à votre activité ?
Pour profiter des avantages cités, vous devez définir la catégorie de votre activité dès la création de votre auto-entreprise. Pour ce faire, vous avez le choix parmi différents types d’activités :
Les activités commerciales (BIC)
Elles consistent à vendre des marchandises, des objets ou des produits pouvant être emportés ou consommés sur place. Ces activités incluent également la fourniture de logements de type hôtel ou chambre d’hôte dans le but d’en tirer profit. Elles entrent dans la catégorie des BIC (bénéfices industriels et commerciaux).
Les activités artisanales (BIC)
Elles se traduisent par la production de services ou de produits. Cette catégorie d’activité peut aussi consister en la transformation, la réparation ou la prestation de services de type BIC. Par ailleurs, l’auto-entrepreneur assure lui-même toutes les étapes de production et de commercialisation de ses produits. C’est le cas, par exemple, du coiffeur, du ramoneur, du chocolatier…
Les activités libérales (BNC)
Cette catégorie englobe toute activité professionnelle non salariée, non agricole, non artisanale et non commerciale. Elle recouvre ainsi les prestations de services de type BNC (bénéfices non commerciaux). Ce qui inclut, par exemple, les médecins, les experts-comptables, les avocats, les designers, les traducteurs… Pour pouvoir exercer ces activités, vous devez posséder des qualifications spécifiques.
L’impact de votre catégorie d’activité sur votre auto-entreprise
La nature de votre activité a différents impacts sur votre auto-entreprise :
La catégorie de votre activité conditionne les plafonds de votre chiffre d’affaires
Selon la nature de votre activité, vous devez respecter certains plafonds de chiffre d’affaires :
- 170 000 euros si vous exercez une activité commerciale.
- 70 000 euros pour les activités artisanales et libérales.
Votre catégorie d’activité détermine le régime fiscal à appliquer
Vos impôts dépendent aussi de la nature de votre activité :
- Si votre activité relève des BIC, le régime micro-BIC s’applique. Celui-ci permet d’alléger les démarches de déclaration d’impôts.
- Si votre activité relève des BNC, vous profitez du régime fiscal micro-BNC. Vous bénéficiez également de démarches simplifiées.
Dans les deux cas, vos frais réels ne sont pas déduits de votre chiffre d’affaires. À la place, un abattement forfaitaire pour frais professionnels est appliqué. Il permet d’estimer les éventuels frais supportés dans le cadre de l’exercice de votre activité.
Le montant des cotisations sociales dépend de votre catégorie d’activité
Concernant vos cotisations sociales, un taux unique s’applique sur votre chiffre d’affaires. Celui-ci dépend de la catégorie de votre activité :
- 12,8 % du chiffre d’affaires hors taxe pour les activités commerciales.
- 22 % du chiffre d’affaires hors taxe pour les activités artisanales et libérales.
Grâce à cet article, vous savez désormais comment définir la catégorie d’activité de votre auto-entreprise. Cela vous permet de profiter de tous les avantages proposés par ce statut.
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